– Par Valérie Carrier
Avant de nous quitter, le pape François nous a fait le cadeau d’une année jubilaire sur le thème « Pèlerins d’espérance ». Mais quel beau thème, quand même!
D’abord, il y a la notion d’être « pèlerins ». Nous, chrétiens, devrions tous vivre en pèlerins : être en chemin, cherchant à rencontrer Dieu en toute occasion.
J’ai l’opportunité d’être témoin de plusieurs groupes de pèlerins puisque j’accompagne des pèlerinages organisés. Ça me permet de constater combien les êtres humains ont un grand besoin de sortir de chez eux pour aller se mettre AILLEURS à l’écoute de l’appel du Seigneur. Passer là où d’autres ont prié avant soi, se laisser toucher par le récit de rencontres avec Dieu… Ça semble pouvoir porter des fruits extraordinaires dans un cheminement de foi!
Je suis donc convaincue des bienfaits des pèlerinages, mais ce que le thème du jubilé nous exprime, c’est que « pèlerin », un chrétien doit apprendre à l’être dans son quotidien aussi! C’est-à-dire qu’il me faut éviter de trop m’installer dans un confort dans lequel j’aurai du mal à me laisser déranger; ce qui est bon pour moi et pour le monde, c’est plutôt que je sois en constante recherche de Dieu, permettant à son Esprit-Saint de m’enseigner et de me guider dans mes paroles, mes actions, mes choix.
Quant à l’espérance… Ah! Quelle belle vertu! Elle vient directement de Dieu et mène directement à Lui, nous dit-on en lui donnant la caractéristique de « théologale ». Elle nous permet d’avoir confiance en ce qui est à venir. Tel qu’on l’a dit au groupe avec qui j’étais à Medjugorjé, l’été dernier : « On sait déjà, par avance, que le Bien a gagné. Il faut jouer la bataille, mais on sait que dans cette histoire, le Bien gagne! » C’est ça, c’est l’espérance chrétienne.
Le poète théologien Charles Péguy a écrit un livre magnifique où il compare l’espérance à une petite fille énergique et enthousiaste qui entraîne vers l’avant. « La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance », est-il écrit dans Le porche du Mystère de la deuxième vertu. « La Foi voit ce qui est. La Charité aime ce qui est. L’Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera. Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera. »
Au-delà de cette année jubilaire privilégiée, devenons et RESTONS donc des PÈLERINS D’ESPÉRANCE!